La maison de la vieille Mathilda

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La maison de la vieille Mathilda est une de ces batisses qui prééxistaient a camp nouveau. C'est une vieille cabane qui a progressivement été alongée au fil du temps et des enfants qui on vecu dedans. Toute de bois, elle ploie sous le poids des décennies et des outrages du temps.
Une vieille frise se devine encore sur la facade, mais la date de construction n'apparait plus. Une collombe stylisée orne encore la porte.

En fin de soirée deux personnes apparaissent devant l'entrée. Il s'agit d'un des gamins du village et d'un étranger, un barbier: Kaspard Wolfenbach.
Les deux marchent vite, ils se rendent au chevet de la propriétaire du batiment, toute aussi hors d'age que son logis.


En entrant, ce qui frappe immédiatement c'est l'odeur de simples. Les herbes ,séchées, séchant ou encore fraiches encombrent les murs, les poutres et même le sol.
Le gosse appelle la vieille, qui se trouve dans sa chambre, dans le fond de la piece principale, derriere une cloison constituée d'une étagere remplie de pots et de divers outils de cuisine.

La vieille femme est allongée sur son lit. Elle est consciente mais son teint est cendreux. Un bandage entoure sa jambe gauche et une couvette d'eau rougie par le sang est posée a coté de son lit.
Elle salue les nouveaux venus comme elle peut, mais semble a bout de force. L'hémoragie a dut la fatiguer plus que de raison pour une personne de son age.

En voyant une telle profusion de simples, Kaspard senti un grand soulagement monter en lui. Les herbes étaient là, c' était toujours ça de gagné... Puis, Peter le conduisit jusqu' à une chambre, derrière une étagère encombrée de poteries.
Kaspard n' avait pas dépassé la cloison et restait là à constater le grave problème qui se trouvait allongé sur un lit. Son soulagement avait disparu pour laisser place à une apréhension étouffante.

Le problème le salua et Kaspard s' avança promptement afin de répondre aux civilités comme il se devait. Puis, comme il se devait aussi envers une personne aussi vieille et faible, Kaspard prit la main de Mathilda et lui dit d' une voix qu' il voulait rassurante :

"Bonjour madame...
Je m' appelle Kaspard Wolfenbach et je suis là pour vous soigner.
Je vais regarder votre jambe mais avant et si vous l' pouvez, pouvez-vous me dire quand vous-êtes vous bléssée ?"

En terminant ces mots, Kaspard inspecta la jambe gauche en esperant que celle-ci ne soie pas gangrénée avec tout le sang qu' elle avait perdue. Il fallait que Shallya soit avec lui, car la pauvre Mathilda lui semblait sur le point de rendre son dernier soupir à tout moment.

La petite vieille se redresse comme elle peut et te répond d'une voix fluette et blanche:

Deux jours.

Elle a l'air épuisée. Elle dodeline un peu de la tête mais essaye quand même de te parler en te regardant droit dans les yeux.

Je voulais poser un bocal sur mon étagere, mais je suis trop petite, alors je suis montée sur le tabouret. Mais je ne sais pas pourquoi je suis tombée, je crois qu'un pied a laché; et un morceau de bois s'est planté dans ma jambe.
Elle te montre la blessure. C'est un vilain trou encore a moitié a vif. Les veines semblent s'etre rebouchées mais la vieille femme est si fragile qu'un rien pourrait les rouvrir.
Pour autant la blessure n'est pas infectée. Elle est même étonamment saine.

J'étais fabricante de bougies quand j'étais jeune, et je connais encore les herbes, même si je ne me souviens plus trop de leur nom maintenant. Alors j'ai fait quelques cataplasmes pour éviter l'infection. Mais je n'arrive pas a reprendre des forces.

Kaspard resta parfaitement impassible devant la blessure, mais il n' en menait pas large...
La blessure était saine, c' était déjà un espoir de survie pour Mathilda. Devant ce présent de Shallya, Kaspard n' avait pas droit à l' erreur.

Il ecouta attentivement la vieille femme et compris l' état de sa jambe.
Puis, il la rassura :

"Bien. Je vais voir ce qu' il y a de mieux pour vous."

Kaspard désemcombra un peu l' étagère de poterie pour y déballer son baluchon, ne contenant qu' un rasoir et un miroir. Mais Mathilda ne pouvait le voir, et Kaspard esperait plutot la rassurer. Puis, il ramassa les simples les plus fraiches qu' il put trouver et découpa un morceau de son baluchon avec son rasoir.
Il se tourna ensuite vers Peter et lui dit, en le designant du doigt :

"Toi. Vas me vider cette bassine"-dit il en desigant la bassine sanglante- "Et remplie-là d' eau propre. La plus propre possible ! Tu peux me trouver ça ?"

Sans attendre la réponse, Kaspard prit plusieurs poignées de simples sur les murs et les rassembla en un tas à côté du premier tas de simples fraiches.
Il revint, ensuite, voir Mathilda.

"Bon...
Alors comme vous l' avez peut-être déjà fait, je vais vous faire une compresse avec ses herbes. Avant, je vais nettoyer la blessure du mieux que je pourrais. J' essaierais de vous faire le moind de mal possible, mais cela risque d' être quelque peu douloureux. Il va falloir être encore plus forte madame...

Ensuite, je vous preparerais une tisane. Qu' il faudra boire très régulièrement. Vous avez de quoi en faire ?"

La vieille femme répond par l'affirmative et te montre les pots idoines. Tu y trouves de quoi faire une bonne infusion tonnifiante. Et de quoi renouveler le sang.

Le môme arrive quelques instants apres avec la bassine. Tu te mets a l'oeuvre et travaille pendant quelques minutes.
Tu nettoies la plaie avec minutie et observe qu'elle n'est pas plus dangereuse que ca, mais que la perte de sang -ainsi que l'age- on affaibi la veille dame plus qu'a l'accoutumé. Rien de dramatique , mais elle aura du mal a marcher avant un bon moment, et ses muscles risquent donc de s'atrophier.

Tu sais que quelques plantes peuvent, a petite dose, former de bons stimulants pour les corps fatigués. Seulement leur consommation est parfois interdite puisqu'elles peuvent etre utilisées comme narcotique; et tu ne connais pas la legislation en vigueur dans la province.

QUoi qu'il en soit tes soins sont exécutés de main de maitre et la tisane fait son effet.
La vieille dame est plus que reconnaissante, et elle te propose , en paiement, un besace complete de simples nécessaires a tous premiers soins, ainsi qu'un mortier et pilon pour quelques préparations.