A l'entrée de la ville...

Vers la mi-journée, devant les portes du Camp Nouveau.


Il s'était mis à pleuvoir fortement depuis la veille au soir, une cataracte glacial comme seul le Wissenland semblait capable de produire. Cordélia semblait n'en avoir cure. Oh, elle ne craignait guère habituellement les intémpéries, après tout, ses origines paysannes et montagnardes l'y avait bien habituées. Mais ceux qui l'auraient croisé sur la route déserte n'aurait pu lui soutirer un mot, elle qui semblait quelque peu hagarde, avançant mécaniquement, perdue dans des souvenirs qui ne semblaient guère agréables.
Elle revint brusquement sur terre.
Où suis-je ? pensa t-elle subitement. Le paysage extérieur semblait au diapason de celui de son coeur : Taal-au-plus-des-Cieux semblait lui aussi pleurer à chaude larmes sur la Terre des hommes, recouvrant le paysage d'un linceul grisâtre d'une linceul humide, claquant pourtant comme des milliers de tambours.
Elle reconnut au loin l'entrée d'un village fortifié, ceint d'une muraille de pierres. Par les griffes de Taal, dans quel direction ais-je bien pu marcher ainsi ? et depuis combien de temps ?
La lassitude de ses jambes engourdies, sa faim atroce, lui rappela soudain qu'elle avait ainsi marché en droite ligne ainsi depuis Nuln, sans pause. Shallya toute puissante, faite que je trouve quelqu'un dans ce lieu qui accepte de m'offrir son hospitalité !
Elle arriva ainsi devant les portes qui étaient fermées. Elle frappa au lourd huis.
"Ohé !! Du guet ! Quel est le nom de ce lieu, et puis je y quérir asile et repos ?"

Cordélia Hoefer

La tour de garde était illuminée. Quelque torche ou lanterne devait y être accrochée et trahissait donc ainsi la présence de quelque âme. Un visage apparut à la fenêtre, ou plutôt à l’ouverture recouverte de toile huilée de la tour. Une voix se fit entendre :

Qui va la ? Qui que vous soyez, sachez que vous êtes ici aux portes de Camp nouveau ! Faites connaître vos intentions !

La voix était masculine et habituée au commandement.
Dans le même temps un bruit se fit entendre au niveau de la porte; comme si un morceau de bois était frotté contre un autre.

"Mon nom est Cordélia Hoefer, Herrn Wache [NdT : "Monsieur le Garde"], voyageuse et cochère, à la recherche d'une auberge, ou tout du moins d'un gite couvert !"
Peste soit de cette pluie froide, et de ces Wissenlander qui me laissent languir ainis dehors, pensa-t-elle in petto.

L'homme prend quelques secondes avant de répondre. Puis tu le vois disparaitre de l'ouverture de la tour. Il y revient quelques instants apres. Tu as tout de même le temps de te tremper un peu plus.

C'est bon approchez!

Tu entends la porte grincer. En t'approchant tu vois un garde qui tire la porte pour te permettre de rentrer. Un autre, enveloppé dans une grande pélerine, s'accroche à sa hallebarde en grelotant. Il te fait signe de le suivre dans un corps de logis. En passant la porte tu entends le premier garde qui rale.

La peste soit de ces maudits voyageurs et maudites femelles.
Le batiment est agréablement chauffé et éclairé. Un homme sec est assis à une table grossière. Il tient un parchemin et dispose devant lui un encrier et une plume. Il te demande immédiatement:

Nom, age, provencance, combien de temps vous allez rester, pourquoi z'etes la?

Il te regarde par dessous, attendant tes réponses.

Cordélia entendit le murmure du garde. Elle se pencha vers lui, les yeux pétillants :
" Que je sois femme ou qu'il pleuve des hallebardes, je n'y puis faire grand chose, mein Herr ,à part de vous souhaiter une garde la plus agréable possible.".
Fort surprise de voir un tel comité dans un bourg qui semblait somme toute modeste par la taille, elle répondit :
Je me nomme Cordélia Hoefer, j'ai ... vingt trois ans, je suis cochère, à la recherche d'un travail d'escorte ou de conduite d'attelage. Je ne sais combien temps je vais rester, au moins le temps que les routes redeviennent praticables après ce déluge."
Elle sourit franchement au scribe.
"Sigmar soi loué, J'ai rarement vue une telle organisation, même dans des cités bien plus grandes ! Votre ville doit prospérer, non ?"

Le scribe eut un sourire.

Il n'y a pas trop a se plaindre. Si vous faites allusions à la garde, notre village à été fondé par une ancienne compagnie de soldats. Il y a des réflexes qui ne se perdent pas, Frau Hoefer.

Il t'examine

Avez vous été en contact avec des personnes malades ces derniers jours? Transportez vous des denrées susceptibles d'être illégales dans notre bonne vieille comtée?

Le garde à qui tu avais parlé ne t'a pas répondu et est parti se mettre à l'abri dans une guérite à coté de la porte.

"Non messire, je ne suis ni malade, ni entré en contact avec des personnes malades. Je ne transporte nul marchandise, et aucun produit interdit ou devant être déclar... Ah attendez !"
Elle extirpe délicatément un petit parchemin de sa cartouchière. On peut y voir un texte griffonée à la va vite avec le sceau du corps de garde de Nuln.
"Je me suis déjà acquité à Nuln de la taxe pour avoir fait entrer une arme à feu, ainsi que pour le transport et l'utilisation privé de poudre noir.Ce qui me fait penser : combien vous dois-je pour l'octroi ?"

Et bien en ce qui concerne votre arme a feu sachez qu'ici nous ne faisons point payer de taxes sur les armes. Chacun est libre de se défendre selon ses moyens. Par contre, pour l'entrée ca fera deux pièces d'argent.

Un coup de vent fait s'éteindre la bougie. Pestant, l'homme va fermer la porte et rallume la chandelle avec un tison incandescent qu'il tire de l'âtre.

Désolé.

La jeune femme extirpa deux Radis de son bourse et les tendit au scirbe, une fois la Lumière faite.
"Par les griffes de Taal, quel vilain temps ! Est-ce que votre ville dispose d'une auberge, et si oui, pourriez vous m'indiquez le chemin ?"

Oui bien sur! La meilleure taverne s'appelle "la chope gravée". Le propriétaire n'est pas la pour le moment mais son apprenti tiens le boutique. Vous pouvez y séjourner autant que vous voulez, elle est calme et bien fréquentée.

Il t"ouvre la porte et t'indique la direction à suivre.

Ah oui, essayez de ne pas vous approcher du quartier des tentes, il n'est pas tres recommandé pour une jeune et jolie femme comme vous de s'y aventurer seule.
Que Sigmar vous protege.

"Merci bien, messire. Bonne journée !"
Avant de sortir, elle vérifia que la toile cirée protégeant son tromblon et sa poudre fusse bien en place, avant de se diriger promptement dans la direction indiquée.
Elle eut un aperçu rapide du quartier des tentes susnommés.
"Plutôt bruler mon arc que d'aller trainer par là , surtout par ce temps !"pensa t-elle.

HRP

Tu peux poster dans le forum, par exemple directement dans le forum de la chope gravée.

A bientot la bas^^