Werner est né à Altdorf, et toute son enfance a été bercée par les fastes de la capitale, bien que provenant d'un des quartiers plus défavorisés de la ville, sans vivre dans une totale misère. Son père était artisan, et sa boutique, quoique modeste, pouvait subvenir aux besoins de la famille, sa mère et son frère. Il a pu voir le prestige de Karl Franz grandir, et rêvait d'une vie plus aventureuse, quand il voyait depuis la rue où il vivait les vols de griffons, qui tournaient dans les airs avant de revenir vers le château impérial.
Il passa toute son enfance dans le même quartier, à jouer avec ses amis dans la rue, et à aller voir l'instituteur du quartier, un luxe que son père avait consenti à fournir car il voyait Werner comme l'enfant le plus prometteur de la famille. L'impression de son père s'est confirmée avec le temps, l'instituteur, Maître Wilfried, voyant un grand avenir à Werner. Il continuait ses études avec acharnement, et le vie dans ce quartier d'Altdorf lui permettait de garder une stature respectable, bien que n'étant aussi fort que les gros bras du quartier.
Un jour, alors qu'il avait 19 ans et songeait à laisser Altdorf pour voir d'autres horizons, il rentra chez lui et découvrit l'étal du magasin de son père complétement ravagé, et celui-ci en pleurs, le visage tuméfié et l'épaule en sang. Son père lui apprit que trois hommes étaient venus lui extorquer de l'argent, qu'il avait refusé, et que cela avait mal tourné. A trois contre un, ils n'avaient eu aucun mal à dévaster sa boutique, à le violenter, et à prendre l'argent. Mais, son frère de 16 ans avait voulu intervenir, et un des trois hommes avait sorti un couteau. Horrifié, Werner ne se remit jamais vraiment de la mort de son frère.
Complétement révolté, il alla porter plainte au tribunal de la ville. Après enquête, on retrouva les trois hommes, mais il s'avera que le meneur était le fils d'un haut notable du quartier, qui avait généreusement convaincu le juge de passer l'éponge. L'homme qui avait tué son fils resta 10 jours en prison.
A la vue de cette cruelle injustice, Werner ne voulu plus entendre parler d'Altdorf, abandonna la classe de Maître Wilfried, et partit sur les routes. En marchant au hasard de la Grande Forêt, il découvrit aux abords d'un village, dans une petite clairière,une chapelle de Verena, déesse de la Justice, et il trouva un prêtre disposé à entendre son récit. Il resta un mois entier dans cette chapelle, se nourrit frugalement et écouta les leçons de sagesse procurées par le prêtre de Verena. C'est là, dans un coin de la Grande Forêt, qu'il s'initia au culte de la déesse de la Justice. Décidé à répendre le sentiment de la justice autant que possible dans l'Empire, afin qu'aucun être ne vive sa situation, il continue sa route vers le Sud à la recherche d'une ville ou d'un village plus important.
Quelques jours de marches avant Nuln, il vit flotter du haut d'un talus, le drapeau de Camps Nouveau.