Vagabond

Une silhouette avance à l'horizon, son ombre se découpant légèrement sur le sol, à la lumière du soleil couchant. Sous son chapeau à larges bords se cache un visage pâle bien que façonné par la vie au grand air. On ne voit rien de son nez cassé, tout ce que l'on peut en distinguer est la plaque gravée de runes arborant son précieux sceau de vertu qu'il porte autour du coup, ainsi que son chapelet orné d'un petit marteau de guerre d'argent comme pendentif, brillant par moment à la lueur diffuse du soleil rougeoyant. Il marche d'une démarche plutôt lourde, s'appuyant sur son bâton de marche, bien enveloppé dans sa lourde cape en peau de daim. L'homme poursuit en direction des portes de Camp Nouveau, d'un pas mesuré et assuré... .

RP

Les deux soldats présent aux porte de Camps Nouveaux, ne remarquèrent pas de suite le vagabon. Puis quand ce dernier s'approcha, le premier garde, qui semblait être le supérieur, interpela le voyageur:

"Hep!... le vagabon... que fait tu par ces lieux?"

il regarda son collègue en souriant et repris:

"Qui est tu voyageur et que veux tu..." Dit le soldat d'un ton amusé et moqueur...

L'homme fit quelques pas et s'arrêta net à un mettre du premier garde puis pris le temps de faire craquer son cou. Que ces foutus garde pouvaient être suffisant, des heures à garder une porte en bois et ça se croit tout permis! Tout justes bon à faire des courbettes à ces messieurs/dames.

"Pouss'toai p'tit, j'ai pas fait tout s'ch'min pour me fairrr r'fouler par un' foutue planche d'boais et deux coqs nains en train d'rouler des mécaniques pour finir par faire les beaux auprès d'la première gourgandine du coin... ."

Il quitta son couvre-chef à la manière, bien que caricaturale, des "grands de ce monde" de manière à leur présenter sa pâle face striée de quelques cicatrice et dénuda son bras gauche, brûlé.

"Tu voais ça p'tit? C't'à peine la moitié du prix qu'j'ai du payer pour qu'tu puiss t'la couler douce, et partir chasser la galinette cendrée bien au chaud dans ton chasteau d'sable. Alors maintenant t'va me laisser passer et passer el'bonjour à ta bel d' ma part dès que tu la verra... . Tu permets... ?

RP


Le soldat semblait touché dans sa fierté, il ne savait plus quoi répondre. Le plus jeune garde qui se tenait à ses côtés, regardait son supérieur l'air surpris.

"... J'me fous de c'que t'fais ta vie! Moi j'suis payé pour garder c'lieu... alors..."

Le soldat tenait la garde de son arme, pret à dégainer... Puis, une main ridée se posa sur cette main. Le soldat était tendu et se retourna vers la personne qui venait d'arriver. c'était le scribe, ce dernier prit la parole:

" Bonjour étranger. Veuillez excuser les mauvaises manières de ce jeune soldat. Mais il ne connait pas toute l'histoire de nos terre..."

Le scribe fit signe au soldat de rejoindre son poste.

" j'espère que cette mésaventure ne vous empèchera pas d'apprécier notre village. Circulez comme bon vous semble..."

Le scribe regardait encore une fois le chapelet que portait le vagabon, puis fit un sourire à l'étranger avant de retourner dans ses notes.

"Merci mon bon m'ssieur, c'est toujours plaisant d'être accueilli mieux que par queq'godelureaux... ."

Il jeta un léger regard en coin au jeune homme.

"Ne vous en fait' pas, j'ai l'habitude d'être rudoyé par quq'ignorants, d'puis l'temps... . Mais c'est rien à côté d'ce qui c'est passé dans l'nord... .Heureux d'vous avoir rencontré m'sieur, qu'Sigmar soit avec vous, oh oui, qu'il soit avec vous... ."

Il fit quelques pas, appuyé sur son bâton et entra dans la ville.